JE VEUX PLEURER COMME SORAYA

 

Quand on est pauvre et qu'on n'a rien
On n'a pas même son chagrin
C'est un chagrin sans importance
Sans grandeur et sans élégance
Ma peine a son horaire
Ma peine pointe à l'usine
Elle n'a pas de mystère
Comme dans les magazines

Je veux pleurer comme Soraya
Je veux pleurer comme une princesse
Je veux pleurer avec noblesse
Pas dans la soupe mais dans la soie
Je veux pleurer dans un décor
Un chagrin plus grand que ma vie
Un vrai chagrin qui fasse envie
Je veux pleurer comme Liz Taylor

Je veux pleurer comme Soraya
Je veux pleurer comme Soraya
Je veux m'offrir ça

Quand on n'en a pas les moyens
On ne profite pas de son chagrin
On n'a pas le temps d'en faire le tour
Les pommes de terre brûlent dans le four
On ne s'y habitue pas
Ça porte sur le foie
C'est de la peine à deux sous
On n'en sent pas le goût

Je veux pleurer comme Soraya
Des larmes qu'on prend en photo
Pleurer sans rhume de cerveau
Des larmes qui ne défigure pas
Je ne veux plus de chagrin à la gomme
De chagrin payable par traites
J'en veux d'un coup jusqu'à la retraite
Je veux pleurer comme la Bégum

Je veux pleurer comme Soraya
Je veux pleurer comme Soraya
Je veux m'offrir ça

Je veux pleurer comme Soraya
Je veux pleurer sans économie
Qu'une fois au moins dans ma vie
Je puisse me dire que je ne compte pas
Je veux pleurer comme pour une fête
Où on fout en l'air ses richesses
Je veux pleurer comme une princesse
Je veux pleurer comme Margaret

Je veux pleurer comme Soraya
Je veux pleurer comme Soraya
Je veux m'offrir ça

 

 

LES PETITS PATELINS

 

Quand on danse à Vitry-le-François
Je garde encore mon quant-à-soi
Quand on s'amuse à Noisy-le-Sec
Je n'ai déjà plus un poil de sec
Quand on danse à Saint-Just-en-Chaussée
Je prends soin d'être bien chaussée
Car les garçons de Plessis-le-Vieux
Vous piétinent tant ils sont joyeux

On peut dire sans vouloir être chauvin
Qu'on s'amuse dans les petits patelins
On peut dire sans vouloir être chauvin
Qu'on s'amuse dans les petits patelins

Y'en a qui vont aux Bahamas
Pour s'enivrer de maracas
Y'en a qui vont à Bilbao
Rien que pour danser le tango
Quand je veux me marrer une heure ou deux
Moi je vais danser dans mon chef-lieu

Quand on danse à Mérigny-le-Pont
Sous les lampions on est champion
Quand on s'amuse à la ville Saint Jean
On vient de tout le département
Quand on danse à la Mothe en Beuvron
Pour les beuveries on est légion
Quand on danse à la Chapelle-Cactus
Y'a la queue pour prendre le bus

On peut dire sans vouloir être chauvin
Qu'on s'amuse dans les petits patelins
On peut dire sans vouloir être chauvin
Qu'on s'amuse dans les petits patelins

Y'en a qui vont aux Antipodes
Pour danser les danses à la mode
Y'en a qui vont à Tombouctou
Pour ne pas y danser du tout
Quand je veux me marrer une heure ou deux
Moi je vais danser dans mon chef-lieu

Quand on danse à Bécon-les-Bryères
Tout le monde y va même les centenaires
Quand on s'amuse en Lot-et-Garonne
On voit toujours les mêmes personnes
Quand on danse à la Garenne-Bezons
C'est fou ce qu'on rit dans les buissons
Quand on s'amuse en Meurthe et Moselle
On en revient rarement pucelle

On peut dire sans vouloir être chauvin
Qu'on s'amuse dans les petits patelins
on peut dire sans vouloir être chauvin
Qu'on s'amuse dans les petits patelins

 

 

MÊME SI

 

Même si tu t'en vas de Paris
Même si tu oublies que tu aimais le ciel gris
Même si tu t'en vas de Paris
Même si tu oublies que tu aimais la pluie

Même si, un jour, tu réussis
Même si, à tes fenêtres, le ciel n'est plus gris
Même si tu as d'autres amis
Même si Paris devient pour toi trop petit

N'oublie pas, n'oublie pas, n'oublie pas les boulevards
Les travaux, les trottoirs, les détours, les retards
les coups d' pompe, les coups d' tête, les coups d' cœur,
les coups d' frein
N'oublie pas, n'oublie pas, n'oublie pas qu'on est bien

N'oublie pas, n'oublie pas, n'oublie pas le métro
Les brouillards, les matins, les hasards, les bistros
Les pars vite, les reviens, les je t'aime quotidiens
N'oublie pas, n'oublie pas, n'oublie pas qu'on est bien

Même quand tu me parles soleil
Même quand tu as moins de courage que la veille
Même quand tu t'habilles en silence
Même quand tu prétends que tu n'as pas de chance

Même si tu prends un raccourci
Même si je préfère flâner sous le ciel gris
Même si tu t'en vas de Paris
Même si tu oublies que tu aimais la pluie

N'oublie pas, n'oublie pas, n'oublie pas les problèmes
Les fringales des fins d' mois devant un café crème
Les annonces, les adresses, les ça y est, les tant pis
N'oublie pas, n'oublie pas, n'oublie pas notre vie

N'oublie pas, n'oublie pas, n'oublie pas les dimanches
Les conneries des copains, le climat des nuits blanches
Les verres vides, les verres pleins, les cafards, les
tendresses
N'oublie pas, n'oublie pas, n'oublie pas ta jeunesse...

 

 

MES BOURRELETS D'ANTAN

 

Quand je faisais 120 kilogrammes
Comme un éléphanteau
J'occupais c'était tout un drame
Trois places dans le métro
Quand je prenais une caravelle
Ça penchait d'un côté
Quand je montais sur la tour Eiffel
Je la sentais vaciller

Où sont mes bourrelets d'antan
Mes doubles mentons séduisants
J'ai tout perdu avec ce régime
Mes grammes superflus et mes amants

Quand j'achetais un soutien-gorge
Je prenais le modèle au-dessus
Maintenant j'ai l'air d'un sucre d'orge
Et je n'en porte plus

Tous mes amants pour mieux me plaire
M'offraient en même temps
Avec la clef de leur frigidaire
Celle de l'appartement

Où sont mes bourrelets d'antan
Mes doubles mentons séduisants
J'ai tout perdu avec ce régime
Mes grammes superflus et mes amants

J'aurais bien dû me satisfaire
De mes succès au lit
Mais j'avais lu dans Marie-Pierre
Perdez vos calories
Maintenant ma minceur étonne
Je ne plais qu'aux couturiers
Ils m'habillent
Mais y'a plus personne
Pour me déshabiller

Où sont mes bourrelets d'antan
Mes doubles mentons séduisants
J'ai tout perdu avec ce régime
Mes grammes superflus et mes amants

 

 

JE VIDE MON SAC

 

Quand j' vide mon sac, c'est tous mes souv'nirs qui défilent
Les clés d' l'appartement d'Henri (D'Henri!)
Le mouchoir où j'ai tant pleuré pour Théophile
Et les factures que m'a laissées Jean-Louis (Jean-Louis?)

Quand j' vide mon sac, c'est comme la Concorde à six heures
Un ouvre-boîte, une bombe à laque (Bombe à laque!)
Les recettes de Paul pour faire la cuisine au beurre
Toute ma vie est blottie dans mon sac (Ton sac!)

C' n'est pas un sac à mains
C' n'est pas un sac à dos
Ni tout d' même un sac de couchage
C'est un sac à malice
Sans pudeur mais sans vices
Comme beaucoup de sacs de voyage

Quand j' vide mon sac, c'est tous mes souv'nirs qui reviennent
Encore le maillot de Gaston! (Gaston!)
Le vermifuge que j'avais pris pour ma p'tite chienne
Et les p'tites pilules pour mon patron! (Ton patron?)

Quand j' vide mon sac, c'est tous mes souv'nirs qui s'mélangent
Quand j' vide mon sac, c'est toute ma vie (Ta vie!)
Pourtant, je ne pense pas souvent, comme c'est étrange
À l'homme qui m' l'a donné, c'est mon mari! (Mon papa!)

 

 

L'ALIBI DE LA LIBIDO

 

Il m'avait dit, je suis acteur
Venez me voir, je passe à Pigalle
Quand j'entrai j'eus un coup au cœur
Il était complètement à poil
Pourquoi montrer vos avantages?
Il me répond: y'a un message...

L'alibi de la libido
L'abus du nu libidineux
La littérature a bon dos
Mais ça finit toujours au lit!
L'apport de la pornographie
La part du porc importe encore
Tout ça se vent comme des Wympis
Tout ça se vend import-export

L'alibi de la libido
L'abus du nu libidineux
La littérature a bon dos
Mais ça finit toujours au lit!

Il m'expliqua sans équivoque
Qu'il ne faisait pas de concessions
Qu'il témoignait sur son époque
Tout en enlevant son pantalon
Et qu'en quittant ses sous-vêtements
Il s'assumait politiquement...

L'alibi de la libido
Le libidineux a un but
Y'a qu'à voir le Dernier Tango
Y'a du symbole et du sein nu
L'apport de la pornographie
Dévie souvent jusqu'au divan
La cuisse ce n'est pas du tout cuit
Quand le collant est éloquent

L'alibi de la libido
Le libidineux a un but
Y'a qu'à voir le Dernier Tango
Y'a du symbole et du sein nu

Depuis l'âge de la puberté
Je rêvais d'expression corporelle
Maintenant qu'il m'a tout expliqué
J'ai renoncé à Paul Claudel.
Et lorsque j'enlève mon corsage
J'ai moi aussi mon petit message...

L'alibi de la libido
Me sécurise c'est curieux
Vaincre un tabou c'est un boulot
La thérapie s'apprend au pieu
L'apport de la pornographie
Engraissa même la Grèce antique
Mettons les points sur les zizis
La référence est authentique

L'alibi c'est pas du bidon
Pourvu qu'on la prenne au sérieux
J'ai révisé mes positions
Après tout il y en a trente-deux...

 

 

QUE TU NE M'AIMES PLUS

 

Que tu ne m'aimes plus
Je ne peux pas le croire
C'est comme si le jour
Ne s'était pas levé
Comme si le rosier
Fleurissait en décembre
Comme si notre chambre
Débouchait sur un quai

Que tu ne m'aimes plus
Je ne peux pas le croire
Comme si notre chien
M'avait soudain mordu
Comme si notre rue
Assistait à la guerre
C'est le monde à refaire
Que tu ne m'aimes plus

Que tu ne m'aimes plus
Je ne peux pas le croire
C'est comme si la nuit
Habitait dans mes yeux
Voici devenu deux
Ce qui n'était qu'un être
Voici qu'à la fenêtre
Même le soleil pleut

Mais que tu m'aies aimé
C'était comme un miracle
Comme si mon cœur mort
Apprenait à marcher
Je ne sais plus marcher
Plus rien ne m'est facile
Dans ce pays sans ville
Que tu as déserté

Et je ne peux plus croire
Qu'un jour tu m'aies aimé

 

PATINS A ROULETTES

 

À quinze ans moche
À dix-huit ans rien dans les poches
À vingt ans on monte à Paris
Pour vivre on cherche un alibi
Et on s'angoisse
Puis ça se tasse on se fait sa place
Si ça n'est pas ce qu'on voulait tant pis
On raccourcit l'ourlet
On sait déjà que dans la vie
Rien n'est parfait

Et déjà l'on achète
Sans compter les kopecks
De nouveaux patins à roulettes
Afin qu'il s'envole avec...

Tiré d'affaires
À trente ans on joue au poker
Avec des copains du métier
Qu'on voit parce qu'on est obligé
Pour le standing
On a des toiles dans son living
Un peu plus tard ta collection
Pour les impôts sert de caution
C'est l'instant bête où tu te maries
Vite un prénom

Comment s'y faire
La vie se déroule à l'envers
Tout à coup on voit son passé
Comme un jardin les soirs d'été
Ça te fait un coup
Aux autres tu dis que tu t'en fous
Qu'on peut grisonner sans vieillir
Et que chaque âge a ses plaisirs
Ils font tous comme s'ils te croyaient
Mais c'est pas vrai

Car toujours ils regrettent
Le temps sans un kopeck
Le temps des patins à roulettes
L'âge où l'on s'envole avec...

 

 

 

ELLE T'A CHANGE

 

Elle t'a changé tu sais
C'est à peine si je te reconnais
Elle t'a tellement changé
Depuis six mois qu'on s'est quitté
Tu es si correct tout en flanelle
C'est le mariage ou bien c'est elle

Elle t'a changé tu sais
Tu es content tu t'écoutes parler
Moi qui t'aimais je ne comprends pas
Tu es devenu si différent de moi

Toi qui étais prêt à ouvrir ta porte
Aux chiens perdus aux ingrats inconnus
Tu étais de ceux qu'un mot révolte
Qui croient pouvoir conquérir
L'avenir en rebelle

T'as changé tu sais
Aménagé domestiqué
Peut-être amélioré
Après tout le sait-on jamais
Tu as l'air arrivé pour toujours
C'est le mariage ou bien l'amour

C'est toi qui me disais
Que tu ne t'installerais jamais
Est-ce que c'était du cinéma
Tu es devenu tellement différent de moi

Toi qui avais perdu cent fois la lutte
Pour recommencer toujours sans faiblir
Qui savais jouir d'une minute
Et qui croyais découvrir
L'avenir à Noël

T'as aimé je sais
Tu es heureux tu as raison
A moi tu me disais
Qu'il fallait vivre sans maison
C'est pire que de perdre l'amour
Perdre tout ce qu'il y a autour

Elle t'a changé tu sais
Je t'ai perdu je me consolerai
Mais ce que je ne pardonnerai pas

C'est de te voir tellement
Différent de moi
Mais ce que je ne pardonnerai pas
C'est de te voir tellement
Différent de moi

 

 

BEAUTÉ DE BANLIEUE

 

Je voudrais être celle qui est belle comme un magazine
Celle qui se met du rouge dans le reflet noir des vitrines
La jeune fille qui passe et que tu vas suivre des yeux
Naïve beauté de banlieue...
Je voudrais être celle qui a le blouson en skaï
Celle qui ne manquerait aucun bal
Une permanente a brûlé un peu ses cheveux blonds
Elle porte sa croix de communion

Beauté de banlieue
C'est toi qu'il aime
Une heure ou deux
C'est toi qu'il aime mieux
Beauté de banlieue
Toi qui me blesses
Je te déteste
Mais je t'aime quand même un peu...

Je voudrais être celle qui s'aveugle avec des faux cils
Qui se tord les pieds en jeans et en talons aiguilles
Elle crie d'une fenêtre: - Attends-moi, - et toi tu
l'attends
Elle habite chez ses parents...
Je voudrais être celle qui bondit sur sa moto
Qui s'achète des gadgets idiots
Sa jeunesse est là comme un fruit au creux de sa main
Elle ne pense pas à demain...

Beauté de banlieue
C'est toi qu'il aime
Une heure ou deux
C'est toi qu'il aime mieux
Beauté de banlieue
Toi qui me blesses
Je te déteste
Mais je t'aime quand même un peu...

Je ne suis pas celle qui sera mariée avant vingt ans
Celle qui a insisté pour pouvoir s'habiller en blanc
La mariée qui lève en riant un verre de mousseux
Naïve beauté de banlieue...
Elle est la plus belle pendant qu'on la photographie
Debout sur le seuil de la mairie
Un dernier éclair sa jeunesse flambe et s'éteint
Elle lui fait "au revoir" de la main...

Beauté de banlieue
Tu vis un rêve
Une heure ou deux
Tu vis un rêve bleu
Beauté de banlieue
Et moi qui reste
Je te déteste
Mais je t'envie un peu...

 

 

 

LA COMPLAINTE DES PETITS MÉTIERS

 

Les bougnats
Les bourreaux
Les repasseurs de couteaux
Les soubrettes
Les cousettes
Les rimailleuses de chaussettes
Les porteurs
Ramoneurs
Les garçons d'ascenseurs
Les modestes
Les modistes
Et bientôt les pompistes

Je me demande où sont ces petits métiers
Je me promène dans les ruelles du passé
Cherchant leur chanson
Mais a-t-elle existé?

Dans les faubourgs et dans les rues
Il n'y a plus d'hirondelles
Même les rengaines ont disparu
En avez-vous des nouvelles?
On les a peut-être rêvées
On y a mis des dentelles
Le bonheur a déménagé
En avez-vous des nouvelles?

Les barbiers
Les bottiers
Les barons dépravés
Les héros
Les gauchos
Les cocus de Feydeau
Les colbacs
Les cornacs
Les gantière d'Offenbach
Les shérifs
Les chétifs
Gangsters du château d'If

L'art de vivre est-il un petit métier
Une adresse dans les ruelles du passé
Une simple chanson
Mais a-t-elle existé?

Dans les faubourgs et dans les rues
Il n'y a plus d'hirondelles
Même les rengaines ont disparu
En avez-vous des nouvelles?
On les a peut-être rêvées
On y a mis des dentelles
Le bonheur a déménagé
En avez-vous des nouvelles?

 

 

 

NOUS NOUS PLÛMES

 

Elle s'appelait Hortense elle avait vingt ans
Des yeux bleus un nez en trompette
On s'était aimé un soir de printemps
Je dis pour entamer la causette
Mam'zelle voulez-vous de moi pour amoureux
Je dois vous prévenir je suis militaire
À vote costume qu'elle me fait sans plus de manière
Je m'en doutais bien un peu

Elle me dit ça colle-t'y
Ouais que j'y dis
Bon qu'elle dit
Je lui plus elle me plut
On se plut nous nous plûmes
Avec rage sans partage
Nous nous plures d'oignons
Je lui plus elle me plut
On se plut nous nous plûmes
Un nid de plumes sans costume
Et allez donc Cupidon

Quand j'étais de sortie le dimanche à St-Clou
Dans le bois toute la journée entière
On se mordait les pieds on se griffait les genoux
On jouait à cracher en l'air...
Pis quand venait le soir ayant tout dépensé
On revenait à pieds par la barrière
Et je soupirais puisque t'es plumassière
Allons nous plumarder

Elle me dit ça colle-t'y
Ouais que j'y dis
Bon qu'elle dit
Je lui plus elle me plut
On se plut nous nous plûmes
Avec rage sans partage
Nous nous plures d'oignons
Je lui plus elle me plut
On se plut nous nous plûmes
Un nid de plumes sans costume
Et allez donc Cupidon

Mais hélas l'amour c'est comme le camembert
Ça peut pas durer toute la vie
On s'est dit adieu un beau soir d'hiver
Qu'y tombait un tas de saloperies
Depuis je l'ai vu elle s'est fait teindre les cheveux
Elle fréquente plus les militaires
Et comme les jeunes ça y rapportait guère
Maintenant elle a un vieux

Elle me dit voilà mon prix
Aujourd'hui c'est un Louis
Elle me plut plus, je lui plus plus
On se plut plus nous se plus plûmes
Sans bagage bon voyage
Nous se plus plures d'oignon
Elle me plut plus, je lui plus plus
On se plut plus nous se plus plûmes
J'aime les femmes je le proclame
Mais à l’œil c'est plus bon